Zep sort son zizi dans Happy sex !

Publié le par lefevre





























Zep est comme vous le savez l'artiste le plus vendu en France lorsqu'il sort un Titeuf. Au-delà du phénomène de société il y a un homme, un coeur et un zizi qui bat. Zep nous dévoilera donc à la mi-octobre son nouvel opus, un gros calibre, chez Delcourt, intitulé Happy Sex ! . Après les sex friends et le pornochic, welcome dans le monde du Happy Sex avec ses plaisirs multiples, ses interrogations aussi, bref que du plaisir en barre.


Ci-joint, l'interview du quotidien le matin en Suisse:
Zep, on vous dit souvent que vous avez l'esprit mal tourné?
On me le dit déjà depuis «Titeuf»! Mais pour moi, ce n'est pas avoir l'esprit mal tourné, c'est être curieux. Titeuf s'intéresse à tout. Il est curieux de ce qu'il n'a pas le droit d'avoir. Le sexe est une chose parmi d'autres. Avec «Happy Sex», on n'est pas dans l'imaginaire. Les histoires sont tout à fait crédibles. Il y a des jeunes, des vieux... Le plus rigolo, c'est de montrer les situations qui dérapent.

Une BD de 64 pages sur le sexe, c'est un sacré pavé!
Ne m'en parlez pas!... Je ne fais jamais de BD sur 64 pages. J'avais beaucoup de matière, ça allait. Mais c'était long, même s'il n'y avait pas tellement d'habits à dessiner (rires).

Un peu plus de poils peut-être?
Oui! Et j'ai tout fait à l'aquarelle! J'adore car il y a le côté immédiat, mais c'est un travail minutieux. J'ai passé des nuits entières dessus, c'était physiquement un peu plus périlleux que je pensais, mais au final je suis très content.

Vous dites que le sexe est résolument drôle. En quoi particulièrement?
C'est le côté ludique! C'est le terrain de jeu des grands. Celui où on peut s'amuser, s'inventer des scénarios, jouer des rôles... de manière acceptable, parce que si on arrive déguisé en pompier... On est censé se faire du bien, c'est épanouissant, et quand on est adulte il ne reste pas beaucoup de terrains comme ça.


Quel a été l'élément déclencheur?
Mon déclencheur, c'est toujours le bien de l'humanité! Après, le reste, je m'en fous (il pouffe). Souvent, je réalise des bouquins que j'aimerais lire. Je voulais créer une BD sur la sexualité qui soit drôle pour les mecs et les nanas, sans que ce soit érotique ou grivois. Il faut que l'on puisse rire de manière commune. Et le sexe est vraiment un sujet commun à tout le monde adulte, que l'on soit actif ou pas. C'est central.

Zep qui sort une BD sur le sexe, c'est un peu comme si Henri Dès sortait un disque de chansons paillardes?
(Il éclate de rire.) Oui, sauf que moi, ce n'est pas paillard. Les BD que fait Dany sont paillardes. Mais Henri Dès a vraiment un public d'enfants. Moi, j'ai déjà un public d'adultes. «Découpé en tranches» (paru au Seuil en 2006, ndlr), par exemple, n'a pas dû être lu par beaucoup d'enfants. Et le public de Titeuf est très attaché à Titeuf. Mais je ne vais pas ne rien faire sous prétexte que j'ai un public d'enfants!

Vous avez fait part de vos doutes à Gotlib. Lesquels précisément?
Quand j'ai commencé à dessiner, mon entourage professionnel a eu des réactions bizarres. On m'a dit: «T'es fou, faut pas faire ça!» Gotlib, lui, était passé par là, j'ai eu envie de savoir comment il l'avait vécu. A l'époque, il était auteur pour la «Rubrique-à-Brac», avec un public assez jeune. Quand il a lancé «L'écho des savanes» avec de la BD de cul, il a eu énormément de réactions violentes. Les gens disaient avoir perdu leur auteur favori. Ça a été un tournant brutal dans sa carrière. Pour moi, c'est différent. Les trucs trash ont déjà été faits en bande dessinée! «Happy Sex», c'est de la BD familiale, mais qui s'adresse aux grands. Ce n'est pas un album punk.

«Happy Sex» n'est donc pas supposé amorcer un changement de direction dans votre carrière?
Non. C'est très proche de ma BD «Les filles électriques» (publié chez Dupuis en 1997, ndlr). Et aussi un peu de «Découpé en tranches». C'est ma manière de dessiner et de raconter des histoires. Ce n'est pas très différent!


Quelles sont vos sources d'inspiration pour cet album?
Quand je me mets à écrire, ça fonctionne assez bien. C'est un mélange de ce que j'ai vu, entendu, ça me suffit pour créer des histoires. Certaines sont très autobiographiques, d'autres très imaginées. Ce qui m'intéresse, c'est de partir d'un petit morceau de vrai et de composer une histoire avec. Je suis allé collecter un peu partout, j'ai navigué sur des sites Web de questions sur la santé, c'est toujours une bonne base de documentation! Une fois que la machine est enclenchée, ça va. Mais il fallait trouver le ton. Ce sont des histoires sur le comportement des humains dans la sexualité du quotidien, et pas des gags de cul sur des situations extraordinaires qui n'arrivent à personne!

Pourquoi n'y abordez-vous pas l'homosexualité?
Pour deux raisons: j'avais commencé à écrire des histoires là-dessus, mais finalement c'était très opportuniste. Je n'ai rien à raconter. Ça donnait un côté un peu Benetton, de sortir 59 pages hétéros et une page homo!

D'autres situations vous ont posé problème?
Au début j'étais inquiet, à l'aquarelle ça fait très réaliste! Avec les gros plans, ça risquait de faire étal de boucherie. Tout est dessiné de manière naturelle. Je n'avais pas envie de cacher. Ça s'adresse aux adultes, ils ont tous déjà vu un sexe. Il n'y a pas de complaisance à dessiner un sexe en érection, mais, s'il faut le dessiner, je le dessine!

Votre éditeur ne craint-il pas d'éventuelles confusions?
Il y aura un gros autocollant «réservé aux adultes» sur la couverture, donc il n'y a pas tellement d'équivoque. Je n'ai pas de maîtrise là-dessus, mais je pense que les libraires ne le classeront pas avec les «Titeuf»!

Le risque qu'une grand-maman l'achète à son petit-fils existe...
Il peut y avoir confusion, mais il n'y aura pas de sticker mentionnant «par l'auteur de Titeuf». Et le libraire doit être là pour informer. Cela dit, même si cet album est écrit pour les gens qui ont déjà une vie sexuelle, il n'y a pas matière à traumatiser les plus jeunes. Je ne leur ferais pas lire cette BD, mais, si mes enfants tombaient dessus avant leur première expérience, ils prendraient peut-être ça de manière plus détendue!

Votre atelier est dans votre maison, comment avez-vous géré cet aspect?
Mes enfants viennent tout le temps me tourner autour! Dès qu'ils arrivaient, je devais tout cacher, poser d'autres planches par-dessus. Du coup, ils venaient vingt-cinq fois de suite pour m'embêter... Pour eux, c'était un jeu incroyable!

Rendez-vous donc le 14 octobre chez Delcourt pour une bonne tranche de happy sex et dans Un Monde de bulles, of course !

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P
<br /> Pour avoir eu la chance de le feuilleter en vant premi-re, je confirme, cet album pour adulte est absolument divin. En attendant de l'acquérir - il faut ! -, vous pouvez en lire la critique ici<br /> :<br /> <br /> http://www.neuvieme-art.com/actu/Happy-Sex-692<br /> <br /> <br />
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J
Le fait qu’un artiste passe du monde des enfants au monde des adultes me fait dire qu’il faut une grosse dose de courage. Je suis curieux de savoir ce que cela peut donner.<br /> Je pense être au rendez-vous d’octobre.<br /> @ +
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